Sunday, June 11, 2006

Ronaldo : "Faire ses preuves chaque jour"


Il s'apprête à entamer à Allemagne 2006 sa quatrième fête du football, les trois précédentes s'étant terminées par autant de finales, dont deux victorieuses. S'il n'est pas entré en jeu en 1994, il fut en revanche un des grands hommes de la Seleção de 1998 et de 2002 ( Soulier d'Or adidas à Corée/Japon 2002 ). La Coupe du Monde de la FIFA est la scène préférée de celui qui a déjà été élu par trois fois Joueur Mondial de la FIFA. Une bonne performance à Allemagne 2006 pourrait d'ailleurs lui permettre de rafler de nouveau ce trophée.
Ronaldo aura en Allemagne l'occasion de battre des records importants. Tout comme son capitaine Cafu, il peut devenir triple champion du monde, rejoignant ainsi dans l'histoire le Roi Pelé. Mais il n'est également qu'à deux buts du record de Gerd Müller, actuel meilleur buteur de l'histoire des Coupes du Monde de la FIFA, avec 14 réalisations. Au cours d'un entretien exclusif accordé à FIFAworldcup.com, il Fenômeno nous confie ses espoirs pour cette compétition. Il parle également de ses relations avec la presse, des possibles vedettes du tournoi et de son attaquant préféré. Il révèle enfin pourquoi il sait avoir encore quelque chose à prouver en tant que footballeur.
FIFAworldcup.com : Après votre merveilleuse Coupe du Monde de la FIFA 2002, le défi semble cette fois encore plus rude. En Asie, vous aviez gagné 7 matches sur 7, vous aviez enlevé le Soulier d'Or adidas de la compétition... Peut-on vraiment faire mieux ?
Ronaldo : Tout est possible. Notre but est de remporter cette Coupe du Monde. Bien sûr, nous avons réalisé une excellente campagne en 2002, mais nous devons nous concentrer sur le moment présent et tenter de faire aussi bien, voire mieux qu'en 2002.
Vous possédez déjà un imposant palmarès, mais ce tournoi peut vous permettre de battre encore d'autres records. Que cela signifierait-il pour vous de battre celui de Gerd Müller ?
Ce ne serait qu'un record purement personnel. Je ne le mettrais donc qu'au second plan. Mon objectif principal est d'être champion du monde. Je serais bien sûr ravi de battre ce record. Mais encore une fois, ce n'est pas mon premier but.
Comparons votre situation actuelle à celle qui était la vôtre il y a quatre ans. Il semble que l'on ait aujourd'hui plus confiance en vos capacités. C'est comme si depuis 2002, plus personne n'osait douter de vous, comme si tout le monde pensait : "Ronaldo n'est peut être pas au mieux, mais cette compétition c'est la sienne !".
Quel que soit l'avis de la presse ou du public, le plus important c'est que j'ai confiance en moi.
Diriez-vous que vous êtes arrivé à un point de votre carrière où vous n'avez plus rien à prouver à personne ?
Non, cela n'existe pas. Dans le football, nous devons faire nos preuves chaque jour, à chaque match.
Vous êtes peut-être le joueur qui incarne le mieux la Coupe du Monde de la FIFA. Pourquoi ce tournoi est-il "le vôtre" ?
J'espère pouvoir confirmer cela cette année, mais ce n'est pas une règle infaillible. Je ne sais pas exactement pourquoi il en est ainsi, mais la Coupe du Monde m'apporte encore plus d'émotions et de motivation.
Il y a douze ans, vous participiez à votre premier tournoi mondial, déjà sous les ordres de Parreira. Quel genre d'entraîneur est-il ? Qu y a-t-il de différent entre le Parreira d'aujourd'hui et celui de 1994 ?
Je ne me souviens pas très bien de 94. J'étais très jeune, je m'entraînais tout le temps, mais je n'avais pas eu la chance de jouer. Mais je pense que Parreira n'a pas changé, même s'il a peut-être une vision du jeu un peu plus offensive. De toute manière, il reste un excellent sélectionneur.
Avec Adriano, votre partenaire à la pointe de l'attaque brésilienne, vous avez des caractéristiques communes. A l'issue de cette phase de préparation, avez-vous trouvé une tactique idéale pour évoluer ensemble ?
Bien évidemment. Nous nous sommes toujours bien entendus en attaque. Nous avons toujours marqué quand nous nous sommes retrouvés ensemble. Personnellement, je ne vois pas pourquoi deux joueurs ayant le même style de jeu ne pourraient pas évoluer ensemble. C'est une idée préconçue qui n'a pas beaucoup de sens, même s'il est évident qu'il doit y avoir une certaine cohésion entre les joueurs, quelles que soient leurs caractéristiques individuelles.
A part vous-même, quel joueur peut être le grand monsieur d'Allemagne 2006 ?
J'espère qu'il sera brésilien ; Ronaldinho, Kaká, Adriano... J'espère que ce sera l'un d'eux.
Vous avez remporté le Soulier d'Or adidas en 2002 et y êtes à nouveau candidat cette année. Quels sont vos principaux rivaux ?
Après avoir vu le début de la compétition, je pense que Klose est un sérieux candidat.
Quel est l'avant-centre de la compétition que vous admirez le plus ? Et pourquoi ?
C'est certainement Adriano, pour sa puissance, son adresse et sa frappe de balle.
Comment jugez-vous l'entrée en matière de vos hôtes allemands dans le tournoi ?
Les Allemands m'ont semblé différents des dernières prestations que j'ai eu l'occasion de voir. Ils ont l'air très motivés. Ils ont peut-être encore quelques problèmes défensifs, mais en attaque ils ont bien joué.
Peut-on alors s'attendre à la même finale qu'en 2002 ?
Ce serait très bien, car cela voudrait dire que nous serions en finale. La gagner sera autre chose. Mais j'espère vraiment arriver en finale, quelque soit l'adversaire .
Y a-t-il une équipe en particulier que vous souhaiteriez secrètement retrouver en finale ? L'Allemagne (qui joue a domicile), l'Argentine (votre grand rival), la France (qui vous a battu en 1998)... ?
Non, je n'ai aucun souhait particulier. Je veux aller en finale, peu importe l'adversaire.
Certains propos sur votre condition physique vous ont récemment blessé. Souhaitez-vous évoquer ce sujet ?
Certaines calomnies ont été publiées à mon sujet avec insistance dans une certaine presse. Mais rien ne m'a blessé. Je pense simplement que certains journalistes devraient se sentir plus responsables de ce qu'ils publient.
Tout comme vous, votre ami Zidane est une autre star qui a également été critiqué. Que pouvez-vous nous dire de lui, à la veille de sa dernière grande compétition internationale ?
Il faut respecter sa personne, son histoire, tout ce qu'il a fait dans le football. Lui aussi mérite respect et crédibilité. Mais malheureusement, cela est bien rare aujourd'hui, car comme je l'ai dit, dans le football, nous devons faire nos preuves chaque jour.
Cette Coupe du Monde de la FIFA sera la première que votre fils Ronald pourra véritablement suivre, n'est-ce pas ? A-t-il conscience de toute l'importance que revêt pour vous cet événement ? De quelle manière votre famille va-t-elle vivre la compétition ?
Toute ma famille se trouve déjà à Munich. Mon fils est toujours à l'école à Madrid, mais il viendra certainement assister à quelques matches, le week-end. Il adore le football, il adore me voir jouer à la télévision et a parfaitement conscience de l'importance de l'événement. Quand je joue à Bernabéu, il vient toujours me voir. Dès qu'il voit un maillot jaune, il pense qu'il s'agit de la sélection brésilienne. Pour lui, tout ce qui est jaune, c'est la Seleção.
Pour terminer, qu'est-ce qui vous stimule, quelle est votre plus grande motivation pour remporter un nouveau titre mondial ?
Le simple fait de faire partie de l'équipe du Brésil constitue une énorme motivation. En Coupe du Monde encore plus. Cela devient alors merveilleux ! Il n'existe pas de plus grande motivation que de jouer cette compétition sous les couleurs auriverdes.
Souhaitez-vous faire passer un message aux supporters brésiliens en particulier ?
Qu'ils nous encouragent beaucoup et qu'ils aient confiance en nous car nous ferons tout notre possible pour remporter un nouveau titre.

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